La planète de l'Amour

Les Sylvidres, étendues sur la Terre entière sous forme de plante excèdent de plus en plus Ramis qui, perdant son sang froid, lance des roquettes sur la forêt. Albator, noble corsaire reste de marbre mais ordonne à Ramis de se calmer façon Bayrou : une baffe dans ta tête petit garnement !

L’Atlantis quitte alors l’atmosphère terrestre et la vie de l’équipage reprend son cours. On les retrouvent donc tous à table, débattant autour d’un bon repas (« Quoi ! Il est pas bon mon repas ?! Dis le qu’il te plait pas ! »).

Sylvidra, apprenant l’échec de l’attaque dans la forêt Maya (cf épisode 9) comprend qu’Albator est différent, voire supérieur aux autres hommes. Elle annule son plan d’occupation immédiate de la Terre. Ortica, fidèle esclave, se propose néanmoins pour diriger une offensive envers Albator : la reine lui offre ce privilège, mais semble-t-il sans se faire de réelles illusions quant à l’issue du combat.

Et dans un univers mélancolique mêlant vin rouge et harpe, on retrouve Clio et Albator. Nausicca leur apprend qu’un vaisseau Sylvidre arrive par l’arrière, puis disparaît… Il réapparaît à l’avant de l’Atlantis, à 100 000 km. Du vaisseau mère part un escadron d’attaque dirigé par Erosa. Albator lance lui aussi ses chasseurs pour un combat laser dans lequel Luc Skylwalker (on ne peut pas ne pas le citer comme référence de combat spatial au chasseur !) aurait excellé. Sous le charme des yeux d’une Sylvidre (qui ne le serait pas), Ramis devient ivre de beauté pendant une fraction de seconde… Un instant durant lequel la belle mais démoniaque femme végétale tente de l’abattre (comme quoi faut pas se fier aux apparences, les femmes savent nous manipuler par leur grâce). Heureusement les coéquipiers de l’imprudent Ramis veillent sur lui et le sauvent de justesse.

De retour à l’Atlantis, il retrouve le capitaine Albator qui organise le combat contre le vaisseau amiral. Alfred, toujours plus loufoque épisode après épisode, prouve alors toute sa dextérité au combat en manoeuvrant avec douceur et finesse le mastodonte Atlantis. Avec Albator, fin tacticien, il forme une équipe imbattable, et aujourd’hui ils nous font part de leur dernière arme : l’éperonnage. Je vois d’ici votre regard hébété, vous demandant ce qu’est l’éperonnage. N’aillaient crainte, Ramis eut la même question. La réponse en image, l’Atlantis transperce, façon baïonnette guerre 14-18, le vaisseau Sylvidre.

En récupérant des débris du vaisseau ennemis et par comparaison d’échantillon de sol de toutes les planètes connues ils cherchent le lieu ou furent construit les vaisseaux. Les matériaux viennent de Vénus, notre étoile du berger. Les Sylvidres viendraient donc de cette planète, au nom de la déesse de l’amour ? Sur un rythme musical endiablé Albator s’exclament sans hésitation « destination Vénus !».

« Ce diurnus 10, de l’an 2980, ce termine tristement pour moi, capitaine Albator, commandant de la seule poignée d’homme qui n’est pas basculé dans le pourrissement qui a envahit le cœur de tous nos frères terriens. »

Notre avis :

Cet épisode laisse ressortir toute la mélancolie de Matsumoto. Les passages musicaux lents accompagnent parfaitement la pensée d’Albator. La symbolique de Vénus, qui serait le lieu de vie des Sylvidres, est énorme. L’Etoile du berger connote la vérité cachée que les hommes ne sont que des brebis aux services des Sylvidres. N’oublions pas, comme le rappelle Albator, que Vénus est la déesse de l’amour, c’est donc une planète forte en symbole tant la beauté des femmes végétales est envoûtante et dangereuse. Et si l’amour l’emportait sur la haine et envahissait le monde ? Je préfère franchir cette porte ouverte à la paix que laisse entrevoir la métaphore de Matsumoto.