Les naufrageuses d'âmes

L’Atlantis amorce sa descente vers Vénus qui, semble-t-il, servirait de base aux Sylvidres. Ramis est toujours déboussolé par cette maudite femme végétale qui l’avait vaincu lors de l’épisode précédent. Durant son approche, l’Atlantis croise un vaisseau ennemi, mais bizarrement ce dernier ne les attaque pas. Surpris, Albator envoie Alfred et Ramis à l’abordage de ce dernier afin de l’explorer. A bord du pavillon ils trouvent Erosa, la Sylvidre qui avait eu raison de Ramis. Ce dernier l’abattrait bien volontiers, mais Alfred lui rappel qu’Albator préfère des prisonnier à des morts.

De retour à bord Albator la questionne, mais la Mazone ne répond pas, se contentant de regarder l’équipage de son regard angélique. Il décide donc de la tenir cloîtrer dans une cellule sous la surveillance de Ramis. Nausica fera bien remarquer au capitaine que cela représente un réel risque, mais lorsque celui-ci lui demandera pourquoi, elle ne pourra que soupirer « elle est trop belle ». Et il est vrai que cette maudite et ténébreuse Erosa a un charme certain tant son visage pur conforte les douces lignes de sa silhouette. Son regard émouvant et sa voix de déesse me laisse pantois devant ma télé alors imaginé le pauvre Ramis livré à un face à face…

Mais bien souvent les femmes les plus belles sont aussi les plus ténébreuses, et il ne faudra pas longtemps à Erosa pour hypnotiser Ramis et faire de lui une marionnette. Elle le persuade qu’elle est sa mère (pourtant décédée il y a longtemps) et lui demande de lui ouvrir la cellule et de la conduire sur Venus. Ramis s’exécute, n’entendant point le rire belliqueux de la douce mais cruelle Sylvidre.

Lorsqu’il revient à bord de l’Atlantis, ce dernier pénètre dans l’atmosphère de Vénus. C’est Alfred qui lui explique qu’il fut manipuler et Ramis découvre alors avec horreur qu’il a livré des renseignements secrets concernant le vaisseau à une ennemie.

Notre avis :

Cet épisode est, bien que moins prenant que les autres, très intéressant car il représente un tournant important pour Ramis : il prend conscience de la force mentale des Sylvidres qu’Albator qualifie fort justement de naufrageuses d’âmes. Episode après épisode, l’amour de Nausica pour le jeune fougueux se renforce, et Alfred est bien le dernier à ne pas s’en rendre compte sur l’Atlantis. Les Sylvidres, symbole de la femme fatale, savent se montrer très persuasives en charmant les faibles hommes que nous sommes… Nous pensons qu’elles représentent une critique de Matsumoto envers des femmes, non scrupuleuses – non hideuses, abusant de leur beauté à des fins méphistophéliques.